Femmes d’Agalega : l’âme et la sueur de l’île

Alors qu’une délégation ministérielle mauricienne vient de visiter les deux îles d’Agaléga, Grâce, 16 ans, lève le voile sur la réalité trop souvent ignorée des femmes agaléennes. Entre labeur physique, inégalités criantes et absence de reconnaissance, elles assurent les tâches les plus rudes sans jamais se plaindre.
Ma vie de mère célibataire

Tombée amoureuse d’un homme plus âgé qu’elle, Anaïs le voit s’éloigner d’elle lorsqu’elle se retrouve enceinte. À Rodrigues comme dans d’autres lieux, être mère célibataire n’est pas simple.
Déconnectée de force…

Dans un monde où avoir un téléphone est presque un rite de passage, elle fait figure d’exception. À 18 ans, sans écran ni réseau social, Smiling se sent coupée des autres, incomprise par ses parents et enfermée dans un quotidien sans connexion. Sa seule échappatoire : les livres, dernière porte ouverte sur l’ailleurs.
Koz kreol tah !

Contrainte par ses parents de ne pas parler créole, Ségolène a fini par le parler avec un accent français. D’abord moquée, elle raconte comment elle s’est défaite de la peur du ridicule pour se glisser dans la langue de son île.
Le diabète, pas évident à apprivoiser

Maurice trône dans le top 5 mondial des pays les plus touchés par le diabète. Diagnostiqué à 2 ans, Téo, 16 ans aujourd’hui, a grandi entre piqûres, glycémie à surveiller et urgences à l’hôpital.
Mon bus, c’est la galère !

Tous les jours, Dylan fait le trajet de Sainte Croix à Port Louis en bus. Une vraie galère, dit-il. D’une part parce que les autobus sont vieux, sales et jamais à l’heure.
Mo pa enn pitin / J’suis pas une putain !

Si le tourisme occupe une part très importante dans l’économie mauricienne, y travailler est aujourd’hui considéré comme dégradant. C’est en tout cas le constat de Yana, bien décidée.