Notre FUTUR

Je veux suivre les traces de Kim Lecourt !

@Daphné Dupré

Voir Kim Lecourt sur le Tour de France a déclenché une fierté immense à Maurice. Pour Delphie, 14 ans, déjà titrée en VTT et sur route, c’est aussi une source de motivation. Ses entraînements sans relâche sont sa réponse au rêve.

 

J’ai suivi comme une vrai fan le parcours de Kim Lecourt sur le Tour de France, le cœur prêt à se décrocher dans chaque virage. Je n’ai raté aucune étape. J’ai suivi cette course avec mon papa qui m’expliquait les tactiques des coureurs.  Chaque année je regarde le Tour mais le Tour 2025 féminin avait une saveur particulière pour moi, mauricienne car mon pays était représentée sur ce qui est l’un des Tours les plus mythiques au monde. Je regarde le Tour masculin comme féminin. Je suis aussi attentivement les jeunes filles qui sont en stage au centre UCI. C’était un moment fort lorsque j’ai vu que Tadej Pogacar a offert son bouquet à l’une des jeunes filles  et Biniam Girmay avait lui offert son maillot. Je rêve tellement d’assister à une étape pour pouvoir rencontrer un coureur professionnel.

 

Forcément pour moi ça compte ce qu’a fait Kim car j’espère bien un jour participer à cette course légendaire. Evidemment, il faut travailler pour être assez forte pour relever ce défi ! Moi je crois que nous les filles ont doit oser, rejoindre un club ou une académie et surtout persévérer. C’est le seul moyen d’espérer monter en selle dans de grandes courses !

 

Le vélo, c’est grâce à mon papa qui en pratique que j’ai découvert ce sport. A dix ans, j’ai rejoint l’école de vélo à Gros Bois sous la supervision de Aurélie et de Célia Halbwachs et  de Guy l’Espérance que tout le monde appelle Ton Guy. Ce qui était  un loisir pour moi est devenu une passion depuis mon intégration dans ce club de cyclisme et mon premier podium. En fait, après ma première année dans ce monde-là, je me suis intéressée au vélo sur route. J’accompagnais souvent mon père lors de ses sorties pour découvrir un peu plus le cyclisme. Plus tard, j’ai rejoint le Moka Rangers Club ce qui m’a permis de participer à de nombreuses compétitions. Et en VTT, et sur route. J’ai remporté plusieurs courses. Je suis d’ailleurs actuellement championne de VTT, catégorie Minimes. Pareil pour le vélo sur route chez les moins de 17 ans, c’est moi qui détient le titre actuellement. Gagner c’est évidemment ce qui rend fier, mais aller au bout de la course c’est déjà un challenge. 

 

La course qui m’a vraiment marqué c’est le Colin Mayer Tour. C’est une course à étape, étalée sur trois jours. Elle était vraiment exigeante physiquement et mentalement. Rouler sous le soleil de plomb environ 50 à 60 Km par jour, alterner entre montées et descentes abruptes dans les chassés de la côte ouest, traverser toute la baie de Tamarin en portant mon vélo sur une épaule, il faut s’accrocher. Même si je n’avais pas gagné une place sur le podium, j’étais vraiment fière de ce que j’avais réalisé. Il faut dire que je n’avais que 13 ans alors que cette course était destinée aux adultes. Mais je n’ai rien lâché. Avoir la médaille de « finisher »était une chose extraordinaire pour moi. Puis, il y a eu d’autres courses que je peux qualifier de mythique comme 100 kms sur route de Mont Choisy à Blue Bay. Il y avait une centaine de participants mais très peu de filles. J’ai terminé deuxième au classement général, juste derrière celle qui m’a initié au vélo, Célia Halbwachs. 

 

Désormais, je m’entraîne cinq fois par semaine, après les heures de classe et le weekend. Quand il n’y a pas de course, je travaille principalement sur mon endurance. Le cyclisme chaque jour m’apprend la discipline, la patience, la détermination et la persévérance car quel que soit la météo, il faut sortir pour s’entrainer. Et puis face à un échec, il faut se relever et oser s’aventurer. Je peux aussi dire que pratiquer ce sport m’oblige à m’organiser pour garder aussi mon travail scolaire à flot. Je n’ai pas le temps d’avoir d’autres distractions. 

 

J’essaie d’être régulière dans mes efforts car mon prochain objectif est d’atteindre le niveau nécessaire pour passer dans la catégorie des Cadettes en 2026. A l’avenir, j’aimerai avoir la chance de participer à des compétions régionales aussi bien qu’internationales, comme le font déjà les garçons. C’est important d’avoir plus de filles dans cette discipline. C’est dommage que beaucoup d’entre elles laissent tomber. C’est vrai que pour une fille c’est plus difficile de sortir seule faire du vélo. Sur la route, les gens ne respectent pas vraiment les cyclistes.

 

Ce que Aurélie Halbwachs et Kim Lecourt ont bâti dans ce sport me motive et m’inspire. La performance extraordinaire de Kim au dernier Tour de France me fait pousser des ailes encore plus maintenant. 

 

Delphie, 14 ans

1 Commentaire

  • Marie Lise Bignoux

    Bravo à toi Delphie ma petite nièce pour ce beau parcours.Pleins de réussite et des succès qui s’enchaînent malgré tes études que tu te donnes aussi au maximum.
    Suis vraiment très fière de toi
    C vrai que la persévérance et la motivation sont les clés de la réussite.
    Je te souhaite encore et encore plein de succès à venir et que tu puisses concrétiser tes rêves.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *