Pour les jeunes, par les jeunes de l’océan Indien
Sania complète en ce moment, au collège de Pointe Coton, des études de sciences. Mais ce qui la passionne, ce sont les danses traditionnelles rodriguaises, qu’elle pratique avec un groupe de jeunes avec un objectif très précis : conscientiser d’autres jeunes aux dangers de la drogue.
À l’école, j’étudie les sciences et je voudrais faire médecine par la suite. D’un côté j’aurais aimé devenir vétérinaire, mais je crois que je vais opter pour être infirmière, pour pouvoir aider des gens. Surtout ma mère. Depuis que je suis petite, je la vois aller-venir à l’hôpital, et cela me touche. Je suis fille unique, je vis seulement avec ma maman. Surtout je veux revenir travailler à Rodrigues.
En dehors de l’école, je pratique les danses traditionnelles de Rodrigues, comme le séga tambour, et c’est devenu une vraie passion pour moi. À la base, j’aime participer à plein de choses, essayer d’amener un plus à notre pette île. Mais la danse me procure une joie particulière, d’autant plus que je me produis pour une cause. Celle qui consiste à sensibiliser les jeunes face à la drogue. On va se produire dans des villages à travers l’île, ça attire les gens, et on associe à notre performance des causeries et événements liés aux méfaits de la drogue.
Cela est malheureusement devenu très commun dans notre île ces dernières années. De plus en plus de jeunes tombent dans la drogue.
J’essaye aussi de montrer aux autres jeunes qu’il est important de participer à des activités comme celle-ci, de se trouver des passions extra-scolaires, afin de ne pas tomber dans ce type de fléaux.
À travers la danse, j’essaye de partager ma positivité. J’espère que cela aura des effets pour d’autres jeunes.
Sania, 19 ans